J’ai toujours eu la bougeotte. Sans forcément faire de grands voyages, j’ai toujours aimé partir, ne serait-ce que quelques jours. Forcément, avec l’arrivée d’un enfant, je me suis un peu calmé… quoique !
Avant que la spondylarthrite ne se déclare, je partais avec quasi rien. Je n’avais même pas de matelas pour aller avec mon sac de couchage et ma tente : je dormais par terre sans aucun problème. Bon… j’étais jeune ! A 40 ans aujourd’hui, j’en serai incapable et pas qu’à cause de la spondylarthrite ! J’ai depuis découvert le confort..!
Avec les copains, quand on ne partait pas simplement à la plage, on courait les festivals de musique. C’était un véritable échappatoire pour moi. Habitant dans le Sud-Ouest de la France, il faut avouer que l’on est plutôt bien loti.
Pour le fun, je vous mets le premier groupe que j’ai vu en concert, celui qui m’a définitivement converti au spectacle vivant (je sais, ça n’a rien à voir, c’est pour le plaisir !).
J’ai cru pendant un temps que la spondylarthrite ne m’empêcherait pas de continuer mes sorties et virées entre potes, sous le même format, c’est-à-dire avec rien. J’ai dû vite me résoudre à accepter qu’il n’en serait rien, et qu’à ce jeu-là, je n’y gagnerai que des douleurs pendant les jours suivants.
J’en ai pris mon parti. Comme il était hors de question d’abandonner ce mode de vie, je l’ai adapté. Soyons clair, je ne pars plus faire une randonnée. Je n’y arrive plus, et je n’ai jamais trop aimé ça ! Il m’est nécessaire de pouvoir évoluer dans des endroits où je peux régulièrement m’asseoir pour me reposer.
Dès lors que je pars, mon sac est invariablement le même. Même si je suis sous biothérapie, je prends avec moi une boîte d’anti-inflammatoires non stéroïdiens “au cas-où” et le protecteur gastrique qui va avec.
Ce protecteur gastrique m’a d’ailleurs toujours interrogé sur la nature du médicament que je prenais. Avoir besoin de protéger son estomac de ce qu’on est entrain de lui administrer, cela m’a toujours paru un peu farfelu.
Le deuxième objet qui finit dans le sac, ou disons que j’aimerais arriver à faire entrer un jour, c’est mon oreiller. J’en ai fait un billet ici. Il m’est inconcevable de partir sans. Il est définitivement lié à mes nuits, surtout lorsque je pars. Je me sens parfois un peu bête d’arriver avec, mais mes potes s’y sont habitués !
Enfin, on est nombreux à être devenus sensibles à la lumière un peu crue du soleil. C’est mon cas, même si cela s’est atténué au fil du temps. Je ne me passe que difficilement de lunettes de soleil que j’ai sans arrêt vissées sur le nez, au risque de parfois paraître impoli. Mais ça, j’ai pris le parti de m’en moquer…!
Et vous ? Comment appréhendez-vous les sorties, les voyages ?