Partir à l’étranger avec une spondylarthrite… ou pas !

Voyager en Afrique

Comme je l’ai écrit par ailleurs, j’ai un faible pour les voyages et j’ai quelque peu la bougeotte. J’ai d’ailleurs fait la check-list de ce que j’emmène toujours avec moi. 

Il y a quelques années, s’est offert pour moi une superbe opportunité : mon père, qui est très actif dans l’humanitaire, m’a proposé de le suivre dans un convoi humanitaire par voie terrestre jusqu’au Mali. Au programme : environ 2 mois de voyage pour convoyer du matériel agricole. 

Direction l’Afrique !

L’Afrique, pour le passionné de Reggae que je suis, c’est un peu toucher le graal !

J’ai commencé à regarder les démarches nécessaires pour ce voyage. Déjà sous biothérapies, je savais que je ne pourrais pas emmener ce traitement avec moi pendant ces semaines de voyage par la route, dans des conditions clairement spartiates. 

A cela, il fallait rajouter des couchages dont le confort allait être tout relatif…  Pas de traitement, un couchage de piètre qualité et une grande partie du temps immobile, c’est un cocktail qui peut être détonnant pour la spondylarthrite ankylosante. Mais j’étais prêt à le faire. 

La première contrainte à lever était celle de mon employeur. Laisser un salarié partir 2 mois, je concevais que cela puisse poser une difficulté. Ce ne fut absolument pas le cas. Il avait très bien compris que ce type d’opportunité était à saisir. 

Et derrière la porte…

Comme tous les pays d’Afrique, je savais qu’il était nécessaire de réaliser quelques vaccins, notamment celui contre la fièvre jaune. C’est donc tout motivé que j’ai pris rendez-vous avec mon médecin traitant pour vérifier tout ce qu’il était nécessaire de faire et mettre en place les vaccinations obligatoires et recommandées. 

vaccination

Quand j’ai poussé la porte, je n’imaginais pas une seconde que mon projet allait s’arrêter là. Il a usé de sa voix douce pour m’expliquer ce que j’ignorais alors : il existe en gros deux familles de vaccins : les vaccins vivants atténués et les vaccins tués inactivés. Celui contre la fièvre jaune appartient à la première catégorie. Or, les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués dès lors que l’on est sous biothérapie… 

Mon projet de voyage en Afrique s’est donc terminé dans le cabinet médical de mon médecin traitant. 

Et maintenant ?

Il existait cependant une solution : arrêter le traitement 3 mois minimum avant l’injection, au mieux 6 mois. Cependant, je venais tout juste de retrouver un équilibre avec ce traitement, après une période d’errance dans le diagnostic. Clairement, je n’y étais pas prêt. J’ai donc renoncé, la mort dans l’âme, à ce voyage. La situation politique du pays rend désormais ce voyage très improbable… Mais je ne désespère pas d’aller explorer ce continent un jour, grâce aux progrès qu’induisent les vaccins ARN, qui, pour les immuno-déprimés comme nous, sont une véritable source d’espoir, puisqu’ils sont compatibles avec nos traitements.

N.B : il s’agit ici de mon expérience personnelle. Pour toute question, adressez-vous à votre médecin traitant ou rhumatologue. N’agissez pas sans un avis médical. 

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